Ma Chine à laver

Souvent, lorsque l’on parcourt les blogs consacrés à la Chine, le terme de " lavage de cerveaux " revient comme un leitmotiv. Le pays est sous la tutelle d’un seul régime, mais sa croissance économique explose, et ce dilemme - si c’en est un - échauffe toutes les passions. C’est l’occasion, sous le couvert de débats idéologiques, de laver son linge sale en communautés d’initiés : professeurs expatriés, sinologues autoproclamés, outrecuidants vindicatifs, dissidents chinois... Pour les uns il s’agit de laver la Chine de ses impuretés, pour les autres de renvoyer la balle sur ce qui fait taches dans nos démocraties (insécurité, chômage, pouvoir entre les mains des industriels...). Il en ressort toujours quelque chose : serviettes et torchons, les deux peuvent servir.

Si cela vous amuse je vous conseille le blog de Philippe Haski, qui fut pendant 5 ans à Pékin le correspondant du Journal Libération : http://www.arenes.fr/cinqansenchine/

Il m’est arrivé quelquefois d’apporter mon grain de sel au débat, et de témoigner de ma réalité quotidienne vécue sur le terrain. La campagne chinoise est souvent perçue comme une terra incognita : concentration de la misère et des injustices, des laissés pour compte de la croissance, des révoltes de villageois expropriés... La machine, en sur-régime, s’emballe. Les vibrations, dit-on, la font craquer de toutes parts. Les eaux troubles remontent à la surface. Cependant les effets de loupe sont souvent réducteurs et volontairement partisans. Ils faussent la balance. Juger du bonheur ou de la liberté individuelle des Chinois à l’aune des défauts et des points faibles du pays, le raccourci a le don de m’agacer.

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Ma naïveté, mon optimisme, et mon vécu anecdotique, tel un adoucissant au parfum de fleur de cerisier, font certes peu de poids face aux grands idéaux démocratiques. Laver la Chine ? Tout ce que je peux vous répondre c’est que nous venons d’en faire l’acquisition. En général les machines à laver chinoises lavent à l’eau froide. L’ouverture est vers le haut, et le tambour est vertical. Nous avons opté pour une ouverture avec hublot frontal, eau chaude, élimination des bactéries totalitaires, 5 programmes démocratiques, capacité 5,2 kg, et essorage à 800 tours minute. Pour info notre nouvelle machine à laver est de la marque Samsung et nous a coûté 260 euros. Voilà de l’info qui tient la route !

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Journée sans femmes

A l’occasion de la 97ème journée internationale de la femme, célébrée en Chine comme dans le reste du monde, les écoliers bénéficient d’un jour de congé. En effet, cette date est ici considérée comme une fête et certaines femmes disposent de quelques heures ou d’une journée de repos. C’est le cas pour les institutrices dont le jour de repos a été reporté au vendredi 9 mars.

Que cette fête masque les réalités de la condition féminine en Chine ou ailleurs, c’est certain, mais je ne m’avancerais pas sur ce terrain glissant... L’exploitation de la femme semble être, hélas, une donnée bien universelle.

Il est vrai qu’en Asie les cartes sont faussées dés la naissance ; les avortements sélectifs ayant bouleversé l'équilibre entre les sexes. Alors que naturellement, selon les lois de la nature et en l'absence de discriminations, il naît 105 garçons pour 100 filles, il naît aujourd'hui 117 garçons pour 100 filles en Chine et 111 en Inde.

Selon Le Monde " Dans certaines régions, les chiffres sont plus impressionnants encore : les Etats indiens du Pendjab et de l'Haryana ont recensé, en 1998-2000, 125 naissances de garçons pour 100 de filles. Dans les provinces chinoises du Jiangxi et du Guangdong, en 2000, le nombre de garçons avait atteint 138 pour 100 filles ! "

Au bout du compte, les plus à plaindre seront les garçons, qui auront toutes les peines à trouver une compagne... Les femmes, devenues rares, y gagneront peut-être au change et en respectabilité... ? On peut toujours rêver !

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Enfin, pour ma part, le 8 mars est un jour qui ne s’oublie pas : C’est à cette date que Xiao-Lin et moi nous nous sommes mariés... La journée de ma femme, en quelque sorte !

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Fière chandelle

Afin de clore les trois semaines de festivités du Nouvel An, une nouvelle fête est organisée ! Elle porte le nom de la fête des chandelles, et comme il se doit un nouveau et foudroyant concert de pétards et de feux d’artifice marquent l’événement. En dépit de l’importance des efforts pyrotechniques des derniers fêtards, les enfant préfèrent rester devant leur film plutôt que d’assister au spectacle. Trois semaines de pétarades, ils sont un peu blasés !

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Les touristes ont pris la poudre d’escampette, laissant les saisonniers avec leurs pirogues en bambous s’offrir une petite sieste bien méritée.

Il est temps de remettre la machine en route. Oublier le crash boursier de Shanghai. La couturière est là pour recoudre les morceaux, et les architectes de la croissance pour tisser quelques projets sur le macadam. La routine.

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