Les Tribulations d'une famille sur les routes de la soie” /> User-agent: Googlebot allow: /

22 juillet, 2006

Kazakhstan

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Trois heures pour traverser la frontière, deux heures de plus qu’il en aurait fallut pour cause de bug informatique. Les douaniers devaient tout retranscrire à la main. La bonne vieille méthode.

Notre traversée du pays se fera au pied de l’accélérateur, pressés que nous sommes de rallier au plus vite la frontière chinoise. Nous passons notre première nuit à Almaty dans un hôtel au confort standard et au prix trop élevé, et zappons sur cette grande agglomération congestionnée par le trafic.
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Deuxième jour, l’état excellent de la route principale qui remonte vers le Nord-Est du pays nous permet d’aligner plus de 500 km au compteur. Le paysage alterne entre une succession de steppes planes de prairies et de cultures de blé, avec sur notre flanc droit une chaîne montagneuse dénudée qui marque la frontière avec la Chine. Nous devons néanmoins subir un petit contre temps dans la ville de Taldy-Corgan où nous avons cherché à faire enregistrer nos visas. Cette formalité, héritée de la période soviétique, impose aux voyageurs à se déclarer auprès d’un organisme d’état pendant son séjour. Mais l’officier en chef de la police d’immigration nous affirme que la procédure n’est pas nécessaire, le tampon de la douane se révélant suffisant. Advienne que pourra ! Sachant que les contrevenants sont passibles d’une amende allant de 80 à 150 $US.

Le soir nous profitons pleinement de la campagne bucolique en plantant nos tentes sur le dos d’une colline herbeuse entre un champ de tournesol et de blé investis par une demi douzaine de chevrons sauvages.

Le lendemain matin, la petite route qui bifurque vers les Monts de l’Alatau et la frontière chinoise prend une toute autre allure. Au fil des kilomètres le goudron s’effiloche pour ne laisser place qu’à des débris de chaussée. La route est par endroit tellement détériorée que cela devient plus simple d’emprunter le bas côté sur des pistes improvisées. Notre moyenne ne dépassant pas les 25 km/h, Il nous faut donc toute la journée pour parcourir les quelques 200 kilomètres et rallier la ville frontalière de Dostyq.
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Par bonheur, cette route du bout du monde, offre des paysages sublimes. Les prairies vallonnées sont embaumées de fleurs tandis que la chaîne montagneuse s’ouvre peu à peu sur une vaste plaine désertique où s’étire une succession de lacs au bleu profond. C’est par cette trouée, la porte de Dzougarie, que passe la ligne de chemin de fer et une longue pipe-line en direction de la Chine.

Le transit de marchandises en provenance de Chine assure au bourg Dostyq une certaine fébrilité. L’écartement des voies étant différent entre les deux pays, les trains doivent y faire une halte importante afin d’y effectuer le changement des bogies. Mais comme il n’y a ici aucun hôtel, c’est finalement par hasard que nous nous retrouvons hébergés chez une habitante, Mametekova, une professeur d’anglais approximatif.
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Nous passons la nuit dans le lit conjugal. Mametekova sur le sol, son fils de 12 ans sur le divan, et son mari, infirmier, absent, astreint à une garde à l’hôpital. Difficile de dormir. Un vent chaud et sec souffle sur cette ville habituée aux températures extrêmes (de 40°C l’été à -40°C l’hivers !). Une fois de plus, comme un mauvais présage, une horde de chiens perturbent le silence de la nuit. Mais ce qui probablement m’empêche avant tout de dormir c’est les tenants et aboutissants de cette unique question : « Allons nous pouvoir passer en Chine avec notre véhicule ? »

Rouler au Kazakhstan :
L’infrastructure routière est sensiblement identique à l’Ouzbékistan et au Kirghizstan ; les routes principales sont en générale en bon état (excellente entre Bichkek et Almaty), tandis que le réseau secondaire, peu entretenu, peut devenir déplorable et se transformer en piste défoncée (voir le tronçon qui mène à la frontière chinoise).
Conduite : Correcte à prudente dans les villes. Signalétique moyenne à mauvaise. Contrôles routiers occasionnels (En trois jours nous nous sommes jamais fait rançonner). En dehors d’Almaty, où la circulation est congestionné par le trafic, le réseau routier est très fluide. Peu de camions. Stations services fréquentes sur les grands axes et ailleurs, bien ravitaillées en diesel.
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Quelques prix :
Semblable à l’Ouzbékistan : Diesel 0,36 euro/l ; Camping sauvage facile ; l’hébergement, essentiellement constitué d’hôtels construit durant l’ère soviétique est surtout destiné aux hommes d’affaires et reste assez cher (possibilité de payer par tranche d’heures !). Dans les grandes villes il existe des hôtels bons marché, mais le confort peut laisser à désirer. Peu ou pas d’hébergement en dehors des grandes villes. Possibilité de dormir chez l’habitant, tarif à négocier (entre 10 et 20 euros/pers la nuit).
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Taux de change (juillet 2006) :
1 euro = 150 Tengués
Le change est facile. Possibilité également d’utiliser sa carte bancaire pour les retraits.
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1 Commentaires:

At 19 septembre, 2006, Anonymous Anonyme a commenté...

Felicitations pour le succes de ton voyage. Entre temps Magali s'est mariée au Pradet le 9 septembre.

Je ne trouve pas sur le blog le voyage avant la Chine. Ou c'est qu'on peut lire le voyage complet de A-Z?

Salut,

John.

 

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